L'immense eddifice se tenait devant moi, majestueux, un peu penché pourtant. C'était surement le côté décalé du monde magique, bien qu'à bien y réfléchir, la Tour de Pise a été construite par des moldus non ? Mouais, ça devait être des sorciers à coup sûr ! J'entrais dans la banque, je n'aime pas trop y venir à Gringott, les gobelins me transpercent de leur regards presque vicieux mais j'ai le visage dur et froid, je n'ai pas envie qu'ils voient qu'ils me foutent un peu la trouille. Bah ouais, leur petites têtes là et leur nez crochu, croyez-moi que j'ai vraiment pas envie d'en croiser un la nuit dans la pénombre ! Crise cardiaque assurée ! Bref, j'essaie de ne pas trop y penser, je fais toutes les démarches, j'entre dans ce minuscule wagon et je tends même la main à la jolie demoiselle qui nous accompagne pour l'aider à y entrer sans encombres. Elle doit surement voir un coffre non loin du mien, ou alors chez les gobelins aussi c'est la crise et ils utilisent des allés en chariots-taudis pour plusieurs clients. Nous filons à toute vitesse à travers les allées et longs couloirs rocheux tandis que le vent nous fait plisser les yeux et voler les cheveux de ma collègue. Oui, c'est bien une collègue, c'est même l'infirmière de Poudlard, je ne l'avais pas reconnu en premier lieu. Je lui adresse un petit sourire crispé, je me retiens comme je peux au wagon. J'ai les mains plein de suie, c'est désagréable. Soudain, nous basculons. C'est un moment presque au ralentit, je dis bien presque car à cet instant-même, je vois le sol se rapprocher un peu trop dangereusement de moi. Je sors ma baguette, je me sauve. Malheureusement, la jeune femme n'a pas réussi à amortir son atterrissage assez rapidement alors je m'approche et pose ma main doucement sur son épaule, la mine inquiète. Merde, c'est quoi ce bordel ? Un mauvais coup des Mangemorts ou est-ce que Gringott n'est plus aussi sûre et en sécurité qu'avant ? Je râle, je grogne même un peu mais j'arrive à réveiller la jeune brune après quelques instants. C'est à ce moment là que j'entends le Magyar et je plisse les yeux, la mine désespérée. Il fallait qu'il se pointe lui ! J'avais oublié sa présence avant d'atterrir dans ce profond et humide endroit. Je me relève rapidement et j'essaie de transplanner en tenant la main de la jeune infirmière. « MERDE, c'est vrai que le transplannage ne fonctionne pas ici ! » Je râle un bon coup, faut que je me calme. Le sol saute au fur et à mesure que le dragon nous cherche, écrasant le parterre et les rochers de tout son poids. Je baisse les yeux quelques secondes, j'essaie de trouver une solution pour nous tirer de là. « Les Magyar à pointes ont un point faible, ce sont leurs yeux » Je récite mon cours dans un murmure avec perfection malgré que ça fasse des années que je n'ai pas étudié le soin aux créatures magiques. C'était le seul sujet dans ce cours qui m'avait passionné, c'est normal que je m'en souvienne. Je brandissais alors mon bras et j'effectuais une certaine gestuelle avant de crier en direction du Dragon qui venait de nous repérer « CONJUNCTIVITIS ! » C'est un sortilège très puissant, brulant les yeux de l'adversaire, une vraie malédiction. Je me retourne vers ma partenaire, le regard rempli d'espoir afin qu'on trouve un moyen de s'échapper avant que la bestiole ne nous tombe dessus. Oui car c'est bien beau de rendre aveugle le dragon, mais faut aussi ne pas se faire écraser et sortir de ce trou à rat ! « Tu vas bien ? » Oui, je posais cette question maintenant moi, j'étais tout à fait logique.